L’évolution de l’épidémie conduit à devoir fixer de nouvelles règles pour que les agents publics garantissent la continuité du service public.
Un circulaire du premier ministre en date du 01 septembre 2020 fixe ainsi les règles au 1er septembre et la DGCL (Direction générale des Collectivités locales) devrait publier une foire aux questions (FAQ)pour préciser quelques points mais « la philosophie d’ensemble reste celle du protocole du ministère du travail ».
Port du masque
Une actualisation du protocole national est parue le 31 aout 2020. Celui-ci rend notamment obligatoire le port du masque dans tous les espaces clos et partagés. Ce protocole a été complété par une circulaire le 1er septembre 2020 rendant son application à la fonction publique d’Etat et une note d’information le 2 septembre 2020 pour la fonction publique territoriale.
Fin des ASA
Depuis l’explosion de l’épidémie en mars, des règles souples avaient été mises en place pour protéger les salariés les plus vulnérables, tant dans le public que dans le privé.
Les travailleurs atteints d’un certain nombre de pathologies lourdes étaient alors automatiquement placés en chômage partiel, dans le privé, et en ASA (autorisation spéciale d’absence) dans le public – sauf possibilité de télétravail.
Cette liste était initialement composée de 11 pathologies. Les femmes enceintes étaient également considérées « à risque » à partir du troisième trimestre de grossesse. Cette liste a été drastiquement réduite par le décret n°2020-1098 du 29 août dernier, relatif au secteur privé : les seules pathologies susceptibles de conduire à une mise en chômage partiel sont désormais le cancer (évolutif), l’immunodépression (médicamenteuse, due à un sida ou à une greffe) et l’insuffisance rénale chronique sévère, les personnes de plus de 65 ans présentant un diabète et une obésité. Ainsi, seuls les agents de la fonction publique territoriale concernés seront, si le télétravail n’est pas possible, placés en ASA.
Pour les autres agents atteints d’une pathologie les rendant vulnérables, le télétravail est « à privilégier ». Faute de quoi, il faudra veiller à ce que l’agent bénéficie de conditions de travail « aménagées », avec par exemple un bureau dédié, un écran de protection, etc.
Les agents concernés qui, malgré tout, estimeraient qu’ils ne sont pas en mesure de reprendre leur activité en présentiel devront obligatoirement prendre des congés (congés annuels, RTT, compte épargne temps).
Télétravail
Le télétravail demeure une pratique qu’il convient de continuer à favoriser car il participe à la démarche de prévention du risque d’infection et permet de limiter la densité des agents dans les locaux professionnels. Il sera déployé conformément aux règles de droit commun (application du décret 2016-151 du 11 février 2016) relatif aux conditions et modalités de mise en œuvre du télétravail dans la fonction publique. Ainsi il ne pourra être déployé qu’à la demande de l’agent, ne peut dépasser 3 jours par semaine et doit faire l’objet d’une délibération avec un avis préalable au comité technique.